ce qui nous lie
Humanité
Corps de nos corps mondialisé
par la magie technologique
Tu enfantes l’homme
dans la douleur
l’accouchement semble terrible
à l’image de ces martyres
dont Tu parsèmes ton passé
comme pour marquer Ta progression
vers l’éveil
Tu sublimes en une seule espèce
de la terre toute la variété.
pour mettre en œuvre cette richesse
chacun doit apprendre à créer
car il est une unique pièce
aux multiples potentialités
l’autre ne sera plus une gêne
Sa différence, un obstacle à nos projections
mais, promesse immense d’enrichissement
il est un autre nous-même, le sans qui
nous ne serions
Pourtant
dernier rempart de l’animal, legs de l’instinct
l’imitation s’agrippe en nous.
tapie au fond de nos démarches
tantôt hostile à l’étranger
tantôt jalouse du voisin
cette façon de voir par l’identique
se fait pouvoir pour nous normer
souffle une fureur compétitive
qui met la terre à feu et à sang
nous croyons créer des richesses
et laissons la Richesse, la vraie, de côté
pour tomber sous l’uniforme
Égalité, sortez des rangs !
(.)
de l’animal à l’homme, que d’espoir
mais, d’autoroute point ; rien qu’un sentier
aux milles détours
cette transition nous coûte beaucoup
elle nous plonge dans une névrose universelle
comment passer de l’un à l’autre
c’est l’inconnu
(.)
allons, tentons un geste dans le bon sens
des petits riens
d’où couleront de menues choses, et pourquoi pas
un immense bien
(.)
Corps de nos corps médiatisé
Tu t’idolâtres, Tu t’emprisonnes dans Tes idées
l’heure va sonner
Corps de nos corps robotisé
à l’image d’une immense machine
Tu es notre intérieur projeté
qui se déploie sur l’univers
pour y voir clair
Corps de nos corps, miraculé
de Ton mystère défiguré, va naître
l’Humanité, que je sens poindre
Corps de nos corps mondialisé
tiens ; je me répète…
à nous de jouer
ligoté
bribes
on se cogne aux mots érigés en cachot au sein de la plénitude
masquée par le tintamarre du discours intérieur
des bribes nous en parviennent dénaturées sous forme de sempiternelles déclinaisons
amour - unité - liberté - pureté - absolu - beauté ...
éparpillant-gaspillant nos énergies
clin d’œil
à la racine du perçu
en amont de ses efflorescences subtiles
suivies par le dépeçage infernal de leur cristallisation mentale
signe avant coureur du déploiement de l'artillerie du sacré qui sonne le grand retour
je me cueille
joie pure
sans dimension
porte
rigologie
indécrottable
diriez-vous que la pensée est inexistante et sans effet au prétexte que sa substance est sans trace de matière et non quantifiable au plan scientifique ?
Sachez que votre réponse sera valable pour le médicament homéopathique puisque celui-ci ne contient que du sucre sans aucune trace matérielle du produit à partir duquel il est issu, aux dires de ses détracteurs
petit rappel corollaire : les hommes publics sont devenus des professionnels du mensonge au plan universel
ceci est le résultat de la dynamique humaine dont la gouvernance est hors de notre portée
aucune raison de s'en réjouir ou de s'en affliger
c'est ainsi
question de plan
au plan ordinaire de la personne, on perçoit les événements, êtres et objets, les classe selon une échelle de valeurs individuelle et élabore des actions en conséquence
au plan de l'être cosmique, on écoute comment on s'articule avec l'ensemble des entités perçues sans jugement
utopie
maya
face au miroir
confondu avec son reflet sans matérialité
en conscience
confondue avec les trois états – veille, rêve, sommeil
discriminer ce qui voit – qui ne peut être vu – de ce qui est vu – qui ne voit pas
sortir du mental par entrée sans sortie